Vous songez à investir en bourse de façon autonome, sans conseils? Ça peut être une bonne idée, mais prenez le temps de bien vous préparer.

En général, investir de façon autonome demande davantage de temps et de connaissances qu’investir avec l’aide d’un professionnel.

Si vous désirez bâtir votre portefeuille avec des titres individuels comme des actions, vous devrez faire les analyses financières et économiques appropriées des entreprises dans lesquelles vous songez investir. Si vous avez moins de temps ou de connaissances, vous pourriez investir dans des fonds d’investissement, comme des fonds communs de placement ou des fonds négociés en bourse.

Vous serez responsable de vos décisions et de vos résultats, qu’ils soient bons ou mauvais. Mieux vaut faire appel à un professionnel de l’investissement si vous disposez de peu de temps pour recueillir et analyser des informations pertinentes à l’égard de vos placements et d’en faire le suivi.

Établissez d’abord votre profil d’investisseur. Ce profil doit notamment tenir compte de vos objectifs, de votre situation financière, de votre tolérance au risque et de vos connaissances en investissement.

Si la valeur de vos placements baisse, est-ce que cela perturbera votre sommeil? Lorsque les marchés sont en fort recul, il est souvent avisé de résister à la panique et de conserver ses titres afin d’éviter de concrétiser une perte réelle.

Aurez-vous besoin de votre argent et de revendre vos placements à court, moyen ou long terme? Si vous avez besoin de revendre à court terme (par exemple, d’ici quelques mois), vous devriez probablement choisir des placements sécuritaires et liquides.

Investir dans des actions en bourse requiert des connaissances et des compétences et comporte des risques.

Pour investir dans des actions d’une entreprise cotée en bourse, il faut comprendre et évaluer les activités de cette entreprise, les risques auxquels elle est exposée, sa structure de capital, sa performance financière, son niveau d’endettement, etc.

Une analyse de tous ces aspects et bien d’autres est nécessaire pour maximiser les chances que le placement soit fructueux. Cette analyse requiert de se familiariser avec les états financiers de l’entreprise; ceux-ci présentent des informations sur sa performance, sa situation financière et ses flux de trésorerie. La connaissance et la compréhension des principaux ratios financiers sont également importantes.

Vous êtes plus malheureux lors d’une perte de 5 % que satisfait lors d’un gain équivalent (aversion aux pertes).

• Vous choisissez des placements très sécuritaires, alors que d’autres placements un peu plus risqués pourraient vous donner davantage de rendement à long terme.
• Pour éviter les remords et les pertes, vous cherchez à modifier votre portefeuille pour vous « refaire » et vous prenez davantage de risques.
• Vous refusez de vendre des placements qui valent moins que ce que vous avez payé, même s’il serait avisé de vous en départir.

Vous vendez trop tôt des investissements qui offrent de bons rendements et vous conservez trop longtemps des investissements qui stagnent.

• Vous croyez qu’il y a un retour du balancier, que l’investissement à haut rendement finira par baisser et que celui qui stagne finira par rebondir.

Vous surévaluez vos connaissances et vos habiletés. Vous n’êtes pas seul, 80 % des conducteurs masculins américains se pensent au-dessus de la moyenne (American Automobile Association, 2018)!

• Vous négociez très souvent, croyant repérer de bonnes occasions qui vous permettent de « battre le marché ». Toutefois, la plupart des professionnels d’expérience qui travaillent à temps plein dans le domaine du placement ne battent pas le marché.

Vous imitez les comportements d’autres investisseurs, connus ou non, sans trop poser de questions (comportements mimétiques).

• Vous suivez les conseils de gourous de l’investissement (véritables ou présumés), vous imitez des collègues de travail ou vous achetez des titres récemment négociés à fort volume sans tenir compte de votre profil d’investisseur. Suivre le comportement d’autres personnes peut vous amener à prendre des décisions de placement sans trop y réfléchir.

Vous utilisez de façon sélective les données qui confirment que vous avez raison (biais de confirmation).

• Vous portez attention aux faits qui confirment que vous avez investi de façon judicieuse, mais vous dévalorisez ceux qui indiquent le contraire.
• Vous vous en tenez à ce que vous savez et vous êtes beaucoup moins ouvert à des stratégies de placement différentes qui pourraient convenir à votre profil d’investisseur.

Lorsque vous êtes de bonne humeur, vous anticipez de meilleurs rendements et prenez davantage de risques.

• À l’approche de vos vacances, peut-être serez-vous de bonne humeur et plus optimiste, ce qui pourrait affecter votre jugement.

Vous préférez les récompenses immédiates.

• Vous préférez consommer immédiatement plutôt qu’investir pour votre retraite.